Ca s'est passé un 9 mai...

Publié le par Arlequin

9 mai

 

 

 

Saint Pacôme (IVe siècle)

 

Originaire de Haute-Égypte, Pacôme devient soldat de Rome puis se convertit et se retire dans le désert comme, avant lui, saint Antoine. Mais Pacôme, à la différence de son prédécesseur, refuse la vie d'ermite. Il réunit plusieurs ascètes semblables à lui et fonde les premiers monastères, avec un abbé dirigeant moines et novices. Il meurt en 347. Sa règle, traduite par saint Jérôme, inspire un siècle plus tard saint Benoît de Nursie. Elle est à l'origine du monarchisme occidental et de la floraison de grandes abbayes.

 

 

 

 

1204

 

Baudoin de Flandres devient empereur de Constantinople, avec l’aide d’Henri d’Andolo, doge de Venise, dont il assoie la puissance sur l’Adriatique et la Méditerranée.

 

1502

 

Christophe Colomb part pour son quatrième et dernier voyage vers l’Amérique.

 

 

1573

 

Henri d’Anjou est élu roi de Pologne (Futur Henri III de France).

 

 

1773

 

Naissance de l’économiste suisse Jean de Sismondi, pour qui l’économie visait  à la satisfaction des besoins et au bonheur, et non à la richesse… Toute une philosophie… fort sage par ailleurs.

 

 

1814

 

Les cosaques campent sur les Champs Elysées. Ils ont soif et sont pressés. En entrant dans les cafés de l’avenue, ils crient « bistro ! » (vite !... en russe). Ce mot aura une longue carrière. L’écrivain Henri Troyat décrit ces moments dans son roman fleuve « La lumière des justes ». J'ai adoré cette saga !...

 

 

1909

 

Naissance de René Bouillet à Cleppé (Loire) ambassadeur de France.

 

 

1921

 

Naissance du journaliste Jean Lacouture.

 

 

1922

 

Naissance de Marcel Boiteux, ex PDG d’EDF.

 

 

1928

 

Naissance du joueur de tennis Pancho Gonzales.

 

1939

 

Naissance du joueur de tennis roumain Ion Tiriac.

 

 

1948

 

Naissance du champion de sabre Régis Bonissent.

 

 

1949

 

Avènement du prince Rainier III de Monaco.

 

 

1955

 

Naissance de Jacky Curtet, championne de France de saut en longueur.

 

 

1965

 

Le concile de Vatican II, présidé par le pape Jean XXIII, supprime 200 saints du calendrier. L’almanach en réhabilite quelques uns que vous ne trouverez plus guère qu'ici !...


 

1769

La bataille de Ponte-Novo livre la Corse à la France (certaines sources datent la bataille du 8 mai 1769)

Le 9 mai 1769, au terme d'une bataille de plusieurs jours, les indépendantistes corses sont défaits par l'armée française à Ponte-Novo (ou Pontenuovo - Pont-Neuf ).

La bataille se déroule près d'un pont qui franchit le fleuve du Golo, sur la route de Corte à Bastia. Elle met aux prises plusieurs dizaines de milliers de combattants. Les Corses laissent sur le terrain 4324 morts et plus de 6000 blessés.

C'en est fini d'une «Guerre de quarante ans» qui a mis aux prises le peuple corse avec la République de Gênes puis le roi de France.

Soumission

Le chef de l'insurrection corse, Pasquale Paoli, gagne la côte et s'embarque sur un navire à destination de Livourne, en Italie, avec 300 fidèles. Parmi les partisans qui l'accompagnent jusqu'à la côte figure son aide de camp, un avocat d'Ajaccio du nom de Carlo - Charles - Buonaparte. Sa jeune épouse, Laetitia (18 ans) est enceinte de sept mois. Après une fuite dans la montagne corse, elle donne le jour à un petit Napoléon...

Les Français établissent en Corse un Conseil supérieur... comme dans leurs colonies des Antilles. Le gouvernement de l'île est confié au comte Louis de Marbeuf. Il invite les nobles à faire enregistrer leurs quartiers de noblesse. Seules 86 familles se résolvent à cette démarche. Parmi elles figure la famille Buonaparte, issue de colons génois installés dans le port d'Ajaccio.

Cette circonstance - et plus encore les «excellentes relations» qu'entretient la belle Laetitia (ou Letizia) Buonaparte avec le gouverneur de Marbeuf - vont permettre au jeune Napoléon d'obtenir plus tard une bourse pour entrer dans une école militaire réservée à la noblesse.

Sédition

Au début de la Révolution française, Pasquale Paoli revient en Corse pour gouverner celle-ci au nom de l'Assemblée Législative avec le titre de lieutenant-général. Mais bientôt déçu par les députés jacobins de la Convention, il livre la Corse aux Anglais.

Il appartiendra au général Napoléon Bonaparte d'organiser la reconquête de l'île à partir de 1796. Sous le Premier Empire, la pacification sera confiée au général Morand. Elle prendra un tour extrêmement brutal, ternissant à jamais l'image que gardent les Corses de Napoléon, leur plus illustre compatriote.

Il faudra attendre 1975 et le drame d'Aléria pour que soit à nouveau ensanglanté le lien qui relie l'île de Beauté à la France.

 



 

1927

Les Français apprennent avec consternation la disparition en mer des aviateurs Nungesser et Coli

Charles Nungesser (35 ans) était un as de la Grande Guerre. Avec François Colin, un autre pilote de guerre issu de la marine marchande, il avait projeté de traverser l'Atlantique Nord sans escale.

Les deux hommes ont décollé le 8 mai 1927 du Bourget à bord de leur biplan Levasseur, baptisé «L'Oiseau blanc».

Leur avion est signalé aux abords de Terre-Neuve et un journal parisien du soir, La Presse, se hasarde à annoncer leur arrivée à New York. Mais on attendra en vain les deux aviateurs.

Dans les années 1930, on a retrouvé dans l'État du Maine, non loin de New York, des débris et un moteur d'avion du même modèle que celui de «L'Oiseau blanc». Certains en ont conclu que les deux malheureux avaient malgré tout réussi leur pari.

D'autres pensent que l'avion aurait pu s'écraser sur une plage des rives du Bas Saint-Laurent.

«L'Oiseau blanc» 

L'Oiseau Blanc de Charles Nungesser et François Coli était une une extrapolation du Levasseur PL4, un triplace d'observation de la marine nationale. Le voici ci-dessus peu avant son vol fatal du 8-9 mai 1927.

Envergure : 14.60 m
Longueur :
9,75 m
Hauteur :
3,89 m
Surface portante :
61 m²
Masse à vide :
1905 kg
Masse totale :
5030 kg
Motorisation : 1 Lorraine 12Ed de 450 ch
(cliché aimablement fourni par Rénald Paquet)

Il appartiendra à l'Américain Charles Lindbergh (25 ans) de relever le défi de Nungesser et Coli. Le 21 mai 1927, soit quelques jours après les deux Français, il réussit la traversée dans l'autre sens. Lindbergh franchit l'Atlantique, de New York au Bourget, en volant seul et sans radio, uniquement aux instruments, à bord d'un monoplan Ryan, le «Spirit of Saint Louis». Il parcourt 6300 km à la vitesse de croisière effarante de... 180 km/h.

Ce sont alors les heures héroïques de l'aviation. A la même époque, de hardis pionniers tels Mermoz et Négrin établissent des liaisons régulières entre Toulouse et l'Amérique du sud.

La première liaison aérienne commerciale au monde avait été établie le 8 février 1919, lorsqu'un bimoteur Farman F60 Goliath relia en 3 heures et demi Toussus-le-Noble, près de Paris, à Kenley, près de Londres. Vitesse maximale de l'appareil : 150 km/h.



1950

Le ministre français Robert Schuman présente le plan qui portera son nom et annonce la création de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (CECA)
Le 9 mai 1950, Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, lance l'idée d'une Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier ( CECA). Cinq ans après
la Seconde Guerre mondiale, alors que les ressentiments sont encore vifs, le plan Schuman amorce le rapprochement franco-allemand.

Une surprise de taille

Le plan a été mis au point par Jean Monnet, au commissariat au Plan, avec le concours de quelques grands commis de l'État: Robert Marjolin, Étienne Hirsch, Pierre Uri, Paul Reuter. Autodidacte, négociant de terrain, fin politique, Jean Monnet a appris à se méfier des projets utopiques comme celui qu'avaient ébauché dans les années 20 les ministres Briand et Stresemann, l'un français, l'autre allemand.

Après la Libération de 1945, Jean Monnet décide de fonder une première institution commune aux Européens. Il veut jeter les bases d'une union européenne fondée sur des réalisations solides et non plus sur des principes abstraits. Son choix se porte sur un organisme qui sera chargé de superviser et de répartir la production de charbon et d'acier. Le choix est judicieux car le charbon et l'acier sont à cette époque les deux piliers de l'économie.

L'Allemagne vaincue a la plus puissante sidérurgie d'Europe et ses ex-ennemis n'auraient pas vu d'inconvénient à la démanteler. En plaçant la sidérurgie allemande sous une tutelle commune, on neutralise les préventions des autres Européens à son égard.

La France, de son côté, a des revendications sur la Sarre, un pays allemand voisin de la Lorraine et doté d'une sidérurgie dynamique. En offrant à la France un droit de regard sur l'industrie sarroise, la CECA l'amène à renoncer à ses revendications.

Jean Monnet et son équipe bâtissent leur plan dans le plus grand secret. Ces hommes de terrain, en phase avec l'opinion publique, se méfient à juste titre des appareils politiques (communistes, gaullistes,...) et craignent qu'ils ne leur fassent obstruction.

Mais ils bénéficient heureusement du soutien enthousiaste de quelques hommes d'État : Robert Schuman mais aussi l'Italien Alcide de Gasperi et l'Allemand Konrad Adenauer, chancelier démocrate-chrétien de la nouvelle République Fédérale Allemande. Celle-ci, qui englobe les zones d'occupation américaine, britannique et française, a été portée sur les fonts baptismaux un an plus tôt, le 23 mai 1949.

Des clivages durables

«Messieurs, il n'est plus question de vaines paroles mais d'un acte, d'un acte hardi, d'un acte constructif... La France accomplit le premier acte décisif de la construction européenne et y associe l'Allemagne», déclare Robert Schuman devant la centaine de journalistes réunis à Paris, au ministère des Affaires étrangères, au quai d'Orsay. Son annonce prend de court la plupart des dirigeants occidentaux.

L'opinion publique européenne devine très vite la grande portée du plan Schuman et s'y montre dans l'ensemble favorable. Mais des clivages se dessinent dans l'heure entre les appareils politiques.

– En France, les chrétiens-démocrates du MRP et les socialistes de la SFIO, qui dominent le gouvernement, se rallient avec enthousiasme au projet. Mais les communistes du PCF et les gaullistes le dénoncent avec virulence. Le général de Gaulle, de sa retraite de Colombey-les-deux-Églises, ironise sur le «méli-mélo de l'acier». Les communistes évoquent dans L'Humanité rien moins qu'une «nouvelle trahison, nouveau pas vers la guerre».

– Au sein de l'Europe, la Grande-Bretagne s'oppose au plan Schuman car elle craint d'être tenue à l'écart des affaires du Continent. Par contre, le président américain Harry Truman l'approuve avec chaleur. En pleine guerre froide, il y voit un utile renfort contre la menace soviétique.

Vers l'Union européenne

Le plan Schuman marque clairement la naissance du projet d'union européenne. C'est pourquoi des Européens convaincus ont souhaité faire du 9 Mai le Jour de l'Europe.

La CECA commence son activité en 1951, avec l'Allemagne, la France, l'Italie, le Benelux (Belgique, Luxembourg et Pays-Bas)... et sans le Royaume-Uni. Le 10 août 1952, Jean Monnet prend naturellement la présidence de la Haute Autorité de la nouvelle institution, à Luxembourg.

Un échec temporaire

Tandis que naît la CECA, la guerre de Corée éclate. Elle relance la guerre froide entre les États-Unis et l'URSS et ravive la menace d'une invasion de l'Europe par les Soviétiques.

Forts de leur premier succès, les six pays fondateurs de la CECA n'envisagent rien moins qu'une Communauté Européenne de Défense (CED) avec 40 divisions sous le même uniforme.

C'est une manière de réarmer l'Allemagne sans avoir à craindre qu'elle menace à nouveau ses voisins. C'est aussi un renfort bienvenu pour l'OTAN et les États-Unis face à l'URSS.

Le 27 mai 1952 est signé le traité de défense commune. Mais il soulève en France l'opposition résolue des communistes (cela va de soi) et des gaullistes.

Là-dessus survient la mort de Staline et la fin de la guerre de Corée. On se dit que la défense commune peut attendre.

Le 30 août 1954, à Paris, l'Assemblée nationale rejette le principe même d'un débat sur le projet de traité malgré les protestations des démocrates-chrétiens et des socialistes.

Après cet échec, les partenaires de la CECA reviendront à plus de mesure et signeront à Rome, le 25 mars 1957, le traité d'où est issue l'actuelle Union européenne.

 

1877

La Roumanie proclame son indépendance à la faveur d'une guerre entre les Russes et l'occupant turc. L'indépendance du pays sera reconnue l'année suivante à la conférence de Berlin.

 

 

 

 

La phrase du jour :

 

 

« Guérir d’une d’une folie, c’est bien souvent en changer… ». Voilà pourquoi je suis incurrable... lol


A toutes mes lectrices, bises et à demain...

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V
waouh quelle culture et pour la folie tres juste
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A
Culture dis tu... non !... je lis beaucoup, et j'adore l'histoire et ai la chance d'avoir de la mémoire... et comme disait Edouard Herriot : la culture, c'est ce qui reste quand on n'a tout oublié....A bientôt vroummm...
B
avais-tu remarqué qu'à la météo sur France 2 le présentateur ne parlait plus des saints dans l'éphéméride? j'ai entendu à la télé l'explication sur la laïcité ...mais fête-t-on les saints? toi qui avais ta fête hier qu'en penses-tu? pour le 9 mai mon agenda propose ce dicton "avril pleut pour les hommes , mai pour les bêtes de somme" sur ce bon wek end gros bisous
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A
Chez moi les saints sont oubliés... et ça m'a surpris que tu t'en sois souvenue....J'adore ce dicton... il pourrait donner lieu à des plaisanteries vaseuses... lol...Bisou Evelyne
M
en corse, les souvenirs de la conquete de la corse par les frnçais sont encore tres presents, particulierement à ajaccio.
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A
Ceci explique peut être cela... ceci dit je ne fais aucun amalgame... surtout si je veux un jour avoir une résidence secondaire sur l'île de beauté qui ne soit pas pulvérisée...lol...Grosse bise Martine